Le 26 Septembre à 7h, Youssef Hindi est l’invité de Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu, sur Géopolitique Profonde pour décrypter la situation explosive au Proche-Orient et l’influence cachée derrière les dernières actions d’Israël.
Youssef Hindi est écrivain, chercheur indépendant et historien de l’eschatologie messianique. Ses travaux de recherches sont tournés principalement vers l’étude des origines des idéologies modernes, de leur évolution et leur influence sur la politique et la géopolitique contemporaines. Il a récemment publié son dernier ouvrage « Comprendre le conflit israélo-palestinien » aux éditions Kontre Kulture.
Le conflit israélo-palestinien : une guerre omniprésente
Depuis 1948, la création de l’État d’Israël a engendré un conflit qui ne cesse d’embraser la région. Marqué par des guerres, des intifadas, et un soutien inébranlable des États-Unis à Israël, ce conflit oppose les Palestiniens à un État hébreu dont la politique sioniste expansionniste est critiquée par une partie de la communauté internationale.
L’évolution récente, notamment à Gaza, est perçue par beaucoup comme une forme d’épuration ethnique, visant à chasser les Palestiniens de leurs terres ancestrales, tandis que des analystes comme Youssef Hindi y voient l’expression d’un projet sioniste aux racines messianiques.
Un messianisme politique au service de l’expansion territoriale
Le messianisme joue un rôle croissant dans la justification de la colonisation des territoires palestiniens, où des courants religieux et politiques considèrent ces actions comme un mandat divin. Au-delà du contrôle territorial, Israël aspire à remodeler l’ordre régional et à établir le « Grand Israël » avec le soutien de ses alliés internationaux, notamment les États-Unis.
Ce qui pourrait sembler un simple conflit territorial masque en réalité une stratégie idéologique et géopolitique de domination régionale.
Le Liban : cible d’une stratégie plus vaste ?
Ce qui s’apparente à une tentative d’invasion israélienne du Liban, comme ce fut le cas notamment en 1982, ne peut être réduite à une guerre contre le Hezbollah. Certains analystes y voient un projet sioniste visant à étendre l’influence d’Israël au-delà de ses frontières immédiates.
La question se pose : jusqu’où Israël peut-il aller dans ses ambitions régionales, et quelles seront les réactions des autres acteurs, comme la Turquie, l’Égypte, ou les pétromonarchies du Golfe, souvent divisés par des intérêts contradictoires ?
Une dynamique régionale en mutation
Dans ce contexte tendu, le Liban, pris entre les ambitions israéliennes et les milices locales comme le Hezbollah, reste un point stratégique. L’instabilité en Syrie et en Irak profite indirectement à Israël, tout comme les divisions dans le monde arabe.
Cependant, avec des puissances comme la Russie, la Chine, et les États-Unis jouant un rôle majeur dans les alliances locales, l’avenir du Proche-Orient semble de plus en plus incertain, et il est peu probable que cela profite à Israël à terme.
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