L’UDC reflète les préoccupations des Suisses en matière d’immigration
L’Union Démocratique du Centre (UDC), connue sous son acronyme allemand, a remporté l’une de ses plus importantes victoires électorales de ces dernières années – en obtenant 28,6 % des voix aux élections nationales.
Cette victoire marque une augmentation notable par rapport à sa performance de 25,6 % d’il y a quatre ans. Ce triomphe a dépassé les attentes des sondages d’opinion et s’est rapproché de leur record de 29,4 % atteint en 2015.

L’UDC est le parti politique le plus populaire de Suisse depuis une vingtaine d’années et se concentre principalement sur les préoccupations nationales, en particulier l’immigration et l’économie.
Un pilier central de son programme est de limiter la population de la Suisse à 10 millions de personnes, citant des préoccupations concernant les infrastructures tendues et la pénurie de logements.

Le législateur UDC zurichois Thomas Matter, déclare à Bloomberg qu’il espère que les partis conservateurs collaboreront avec le parti sur les questions d’immigration :
« La crainte d’une explosion démographique est grande. »
L’UDC promeut également la préservation de la politique traditionnelle de neutralité de la Suisse, même face aux appels à une réponse plus vigoureuse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En outre, elle vise à plafonner les coûts associés à la transition vers des sources d’énergie durables.
Pas seulement en Suisse
La montée du nationalisme conservateur en Europe est notable. Des mouvements similaires ont gagné du terrain dans toute la région. En Allemagne, le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) a connu un soutien accru lors des élections régionales, tandis que le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, continue de jouir d’une popularité dans les sondages après un an de mandat.
L’Autriche voit le Parti de la liberté, anti-immigrés, monter au créneau, en vue des élections de 2024.
L’insécurité des électeurs suisses n’a pas été aidée par l’effondrement du Crédit Suisse et son rachat par UBS Group AG en mars, un événement qui a jeté une ombre sur la stabilité du système bancaire suisse.
Au niveau national, les sociaux-démocrates sont arrivés loin derrière l’UDC, l’Alliance du centre dépassant de peu les démocrates libres pro-entreprises pour la troisième place.
Les deux partis verts de Suisse ont connu un renversement de leurs gains réalisés en 2019, selon les résultats officiels.

Cela dit, malgré les résultats des élections, il est peu probable qu’un changement intervienne dans la branche exécutive de la Suisse. Le gouvernement de sept sièges du pays n’est pas formé par une coalition ou une majorité absolue, mais plutôt par un accord entre les plus grands partis.
Les législateurs éliront les ministres le 13 décembre, et les centristes ont déjà annoncé qu’ils ne contesteraient pas les membres en place.
La victoire électorale de l’UDC se traduit par neuf sièges supplémentaires dans la chambre basse de 200 membres, ce qui porte leur total à 62 sièges.
La montée du conservatisme en Suisse est encore soulignée par le succès de l’alliance MCG à Genève. Ce groupe populiste local a fait campagne pour un traitement préférentiel des travailleurs suisses par rapport à leurs homologues français, tout en promouvant des politiques sociales de gauche.
Cette victoire électorale de l’UDC pourrait potentiellement intensifier la polarisation au sein de la politique suisse, puisque certains soutiennent que le parti devrait se concentrer sur des positions plus radicales au lieu de rechercher des compromis, qui ont longtemps été une caractéristique de la politique suisse.
Georg Lutz, Professeur de Sciences Politiques à l’Université de Lausanne, a observé que :
« Si les partis marginaux marquent des points avec une campagne comme celle-ci, ils ne sont pas incités à collaborer. »
Le système suisse organise régulièrement des initiatives et des référendums, permettant aux électeurs de s’exprimer directement sur un large éventail de questions, allant de l’impôt sur les sociétés à l’immigration.
Enfin, le pays a connu une baisse constante de la participation électorale. Si le taux de participation de 46,6% enregistré dimanche est supérieur à celui de 2019, il reste l’un des plus faibles d’Europe.

Face aux dangers induits par l’incompétence de nos politiques, il existe des solutions !
Source : ZeroHedge
Expatrié en Suisse depuis plus de 12 ans j’ai remarqué qu’en France si vous n’étiez pas de gauche vous étiez d’extrême droite. La vision du monde par un trou de serrure. Désolant, afligent.
Le patriotisme n’est pas une tare, rien à voir avec le nationalisme.