Le 29 septembre à 9h, Régis Le Sommier est l’invité du Libre journal de Géopolitique Profonde, animé par Nicolas Stoquer ainsi que Lara Stam, sur GPTV.
Régis Le Sommier, est un journaliste français. Ancien directeur adjoint de Paris Match, il travaille ensuite comme grand reporter pour RT France. Il est aujourd’hui le directeur de la réaction du média Omerta.
Une nouvelle dimension pour le Hezbollah
La situation au Proche-Orient est plus tendue que jamais après la destruction de Gaza. Beaucoup s’interrogent sur la possibilité qu’Israël intensifie ses opérations au Liban, un pays déjà marqué par des décennies de conflits. Cependant, le Hezbollah constitue un adversaire bien plus redoutable que le Hamas. Avec un vaste arsenal de missiles et des bases souterraines dans le Sud-Liban, ce groupe armé est capable d’infliger des frappes significatives. Cette capacité militaire rend une intervention terrestre d’Israël plus délicate, poussant les forces de Tsahal à privilégier une campagne aérienne pour éviter des pertes sur le terrain.
Les enjeux se complexifient d’autant plus en raison du soutien indéfectible du Hezbollah par l’Iran, rendant toute intervention israélienne au Liban encore plus délicate. Récemment, la mort de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, a ajouté une nouvelle dimension à ce contexte déjà fragile. Sa disparition pourrait provoquer des luttes internes au sein du groupe et influencer la stratégie de l’Iran dans la région. Les conséquences d’une telle escalade pourraient déclencher des effets domino dans la région, renforçant ainsi la complexité d’un conflit déjà explosif. L’implication de multiples acteurs risquerait d’exacerber les tensions et de provoquer des réactions imprévues, rendant toute gestion pacifique de la situation encore plus difficile.
Une alliance dangereuse
Le Hezbollah est souvent considéré comme une simple milice, mais il s’agit en réalité d’une force bien structurée, étroitement liée à l’armée iranienne et aux Gardiens de la Révolution. Cette interconnexion a permis au groupe de jouer un rôle clé dans la lutte contre les djihadistes en Syrie, rendant leur distinction de plus en plus difficile. En effet, ils partagent une chaîne de commandement similaire, ce qui représente un défi stratégique majeur pour Israël et ses alliés.
La collaboration entre le Hezbollah et l’Iran va au-delà du simple soutien matériel ; elle englobe des tactiques militaires et une formation avancée. Ce lien est d’autant plus alarmant, car il renforce l’idée que tout conflit impliquant le Hezbollah pourrait rapidement s’étendre à des niveaux beaucoup plus élevés, avec des implications internationales.
Un avenir précaire pour le Proche-Orient
La guerre au Proche-Orient n’est pas une perspective future, mais un fait déjà bien ancré dans le présent. Les tensions sont telles qu’une nouvelle escalade semble inévitable. La Russie, en tant que puissance influente, bénéficie du savoir-faire iranien en matière de missiles balistiques. En retour, il est possible qu’un pacte nucléaire soit en train de se former entre la Russie et le régime des Mollahs. Ce partenariat stratégique pourrait non seulement renforcer la capacité militaire de l’Iran, mais aussi redéfinir l’équilibre des forces dans la région.
La situation actuelle est donc propice à une accélération des conflits, rendant la stabilité régionale encore plus précaire. Les répercussions d’une telle évolution pourraient affecter non seulement le Proche-Orient, mais également l’Europe et le reste du monde, où les impacts économiques et géopolitiques se font déjà ressentir.